principes

de traduction

Une traduction littérale

La valeur de la traduction de John Nelson Darby repose d’abord sur le fait qu’il s’agit d’une traduction dite littérale des textes en hébreu et en grec de la Bible. « Profondément convaincus de la divine inspiration des Écritures, nous avons cherché à les traduire en reproduisant aussi exactement que possible, en français, ce que Dieu nous a donné dans une autre langue, inconnue de la plupart des lecteurs de la Bible : nous avons rendu le grec aussi littéralement que le comportait la clarté nécessaire à l’intelligence de ce qui est dit. » (Préface de la première édition du Nouveau Testament, 1859, J. N. Darby, Wikisource).

William J. Lowe, collaborateur de M. Darby dans son travail de traduction, a écrit aussi :  » “Toute Écriture est inspirée de Dieu” ; il importe donc de conserver, autant que possible, les mots aussi bien que le sens de chaque passage. Une traduction doit être aussi littérale que le génie de la langue le comporte, lors même qu’on risquerait, parfois, de se servir d’expressions peu élégantes. La vraie difficulté est de conserver le sens exact de l’original, en le reproduisant dans une traduction littérale qui soit, en même temps, agréable à lire et facile à saisir par un lecteur ordinaire. » (Remarques sur les versions nouvelles du Nouveau Testament, W. J. Lowe, 1873, Stem Publishing)

Aujourd’hui encore, parmi les nombreuses traductions dites évangéliques ou protestantes disponibles en français, la version Darby est considérée comme la plus proche des textes originaux, comme le montre par exemple sa position sur « l’échelle Nalot » (Bibliorama).

Un texte original critique

Pour ce qui est du Nouveau Testament, la question s'est posée du choix du texte grec, ou manuscrit, à traduire. A cette époque, la plupart des traductions dites protestantes se basaient sur un seul texte grec, le "Texte Reçu" de 1633, mais John Nelson Darby, mettant à profit le travail de recherche de plusieurs érudits, s'est lui-même livré à une analyse critique du texte grec. Il a écrit dans sa préface de 1872 : "Dans l’édition que nous présentons aujourd’hui au public, nous nous sommes livrés nous-mêmes à une étude approfondie du texte ; nous avons profité des nouveaux et importants manuscrits qui ont été découverts et publiés ; nous avons consulté Tischendorf (la VIIIe édition), Alford, Meyer, de Wette. Nous avons de plus, pour tous les textes controversés, comparé les manuscrits du Sinaï, du Vatican, de Dublin, le manuscrit Alexandrin, celui de de Bèze, le manuscrit d’Éphrem, St Gall, Claromontanus, le manuscrit dit de Land dans les Actes, Porphyrius en grande partie, la Vulgate, l’ancienne version latine dans Sabatier et Blanchini. Pour la version syriaque, nous avons dû nous en rapporter à d’autres, ne connaissant pas cette langue nous-mêmes, et ne recourant d’ailleurs à cette source que pour constater la présence ou l’absence de mots, ou de passages. Nous avons consulté aussi le Zacynthius de Luc, et occasionnellement les pères, — puis Étienne, de Bèze, Érasme I, et nous avons comparé tous les manuscrits qui ont été publiés. Ceux-là seuls qui se sont occupés eux-mêmes de semblables travaux savent les soins et les peines qu’ils exigent". (Extrait de la Préface du Nouveau Testament, 2ème édition Pau-Vevey, 1872, re-édité par Bibles et Publications Chrétiennes, Valence ; Préface disponible sur Bibliquest). Depuis cette époque, d'autres manuscrits ont été découverts. Certains pourraient craindre que le travail de John Nelson Darby soit alors dépassé, mais il n'en est rien. "Il y a bien 90 papyrus exactement qui sont antérieurs au cinquième siècle et qui étaient inconnus encore à l’époque [de M. Darby], mais en moyenne, ces papyrus ne contiennent que quelques fractions de mots provenant de tout au plus 10 versets du Nouveau Testament, parce qu’ils ne consistent, pour la plupart, qu’en un petit bout de papyrus écrit sur le recto et le verso, le reste étant perdu. Il y a quelques cas rares que l’on peut compter sur les doigts d’une main qui sont plus étendus, lesquels contiennent des fragments d’un livre entier, voire de deux ou trois livres. [...] Celui qui se penchera sur cette question en arrivera indubitablement à la même conclusion : les témoins qui font foi aujourd’hui sont les mêmes qu’à l’époque, quoiqu’ils soient parfois appuyés par l’un ou l’autre de ces papyrus découverts depuis." (Préface du NT grec par P.H.C., 2011, p 5-7, Bible.free). Le même auteur, ayant étudié de près les détails de la traduction de M. Darby du Nouveau Testament écrit encore : "C’est en lisant sa traduction et ses écrits que j’ai été, pour ma part, ainsi que plusieurs autres l’ont été avant moi, convaincu que son jugement était sain, parce qu’il était modelé par les Écritures elles-mêmes, et non point par une science fondée sur une logique rationnelle". Concernant l'Ancien Testament, le texte hébreu ne pose pas les mêmes difficultés que celles pour le Nouveau Testament, comme l'expliquent les éditeurs de la première édition de Bible Darby : "Achevés après les temps d’Esdras, les livres saints de l’Ancien Testament, lus et expliqués dans les écoles publiques et les synagogues des Juifs, devinrent les objets vénérés des soins aussi persévérants que méthodiques et minutieux des rabbins juifs, jusqu’à ce que, entre le 7ème et le 10ème siècle après Jésus Christ, la tradition ancienne, établie déjà, concernant la lecture et l’interprétation, fut fixée par écrit (soit dans le texte qu’on appela Chetib, « ce qui est écrit », soit par les annotations ou les rectifications ajoutées en marge qui reçurent le nom de Keri, « ce qui doit être lu »), et par ce qu’on appelle la ponctuation massorétique. Sous cette forme, pour ainsi dire stéréotypée, le texte sacré est parvenu intact jusqu’à nous, tel qu’on le trouve partout aujourd’hui dans les nombreuses éditions qui en sont répandues parmi les Juifs et dans tout le monde". (Extrait de la Préface de La Sainte Bible, 1885-1888, La Haye, édition Pau-Vevey ; Préface reproduite dans La Sainte Bible, J.N. Darby, 2022, Édition de Rolle ; texte disponible sur Wikisource).

"Au commencement était la Parole; et la Parole était auprès de Dieu; et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement auprès de Dieu.
Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait.

evangile de jean 1, 1-3

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Éditeurs : Impact – Publications chrétiennes, Inc., (Québec)

Reliure : Broché

Pages : 216

Poids : 280 grammes

Dépôt légal : mai 2019

Dimensions : 14 x 21,6 x 1,3 centimètres

EAN / Référence : 9782890823464